Cinq ans se révèlent indispensables eu égard aux caractéristiques de l'Opération :

Décembre 1954:
accord de principe du Ministère de la Défense Nationale pour la cession

Juillet 1956 - Décembre 1956:
débats au Conseil Municipal relativement à la future Opération

5 juillet 1957:
la maquette de l'Opération Esplanade est présentée au Président de la République René COTY

4 novembre 1957:
transfert des terrains du Ministère de la Défense à la SERS, société d'économie mixte, créée à cet effet le 4 juin 1957


27 juin 1960:
approbation par le Conseil Municipal du dossier d'étude de l'Opération dont le plan-masse est agréé par arrêté préfectoral du 9 mai 1961.

1960-1967 : L'Esplanade est investie depuis sa périphérie de trois côtés à la fois :
*d'abord à l'Est (1960-1962) pour former le quartier " suédois " depuis le " belge ". Il s'agit pour l'essentiel d'appartements en accession à la propriété.
*ensuite au Sud (1962-1964) pour former les quartiers " italien " et " turc " à partir du quartier " alpin ". Il s'agit de logements sociaux locatifs de bonne facture à l'environnement soigné, construits par l'OPHLM.
* enfin à l'Ouest (1962-1965) grâce à l'avenue de l'Esplanade (devenue, c'est significatif, avenue de Gaulle en 1970). Le programme universitaire est soumis au déblocage des crédits mais les principaux immeubles sortent de terre.
1962 : la Faculté de droit avec son élégant bâtiment en forme de radar,
1963 : l'Ecole de chimie avec la haute tour symbole d'ambition,
1966 : la Faculté des lettres, toute en longueur avec son jardin intérieur.
La même année ouvre la Cité universitaire Louvois, rue de Palerme.
Les premiers équipements indispensables au tout nouveau quartier, entrent en fonction : 1964 : le groupe scolaire J. Sturm est enfin au complet
1965 : le supermarché COOP ouvre au Rond-Point
1966 : l'Eglise de la Très Sainte Trinité accueille ses premiers fidèles, rue Tarade

La première phase se termine en fanfare par l'importante année 1967
    avec au 30 mai la mise en service du Parc de la Citadelle
    et au 30 juin celle du Pont Winston Churchill.

1968-1975 : Deux phénomènes caractérisent la seconde phase de huit années :
*Habitat : l'investissement se poursuit, mais seulement par le Nord, le long des rues d'Oslo et de Londres, et uniquement à l'initiative du secteur privé, en faveur de la location et plus encore de la copropriété de standing.
*Universités : l'unique bâtiment emblématique universitaire est la haute barre du premier cycle scientifique (parallèlement à l'école de chimie) complété par la bibliothèque des sciences à proximité.
* Equipements : l'Esplanade est dotée en seconde phase de ses équipements majeurs :
   le centre commercial principal de 1969 à 1972
   la Cité scolaire regroupant Lycée et Collège qui " rentrent " en septembre 1970
   l'Eglise du Christ ressuscité à la flèche élancée est consacrée aussi en 1970
   le Bureau de Poste, longtemps attendu, n'est inauguré qu'en 1972
   la même année entre en activité le laboratoire pharmaceutique MERREL International

1976-1983 : La troisième phase de huit années est marquée:
   par la poursuite de l'évolution antérieure en matière résidentielle,
   par un fort ralentissement des autres équipements, universitaires notamment.

1984-1994 : La dernière phase, de onze années, offre des évolutions très contrastées :
*Le programme résidentiel se résume à l'achèvement du complexe de la rue Schnitzler. Il est révélateur de relever que l'essentiel consiste en réhabilitations. Cette dernière est mise en oeuvre avec une particulière vigueur par CUS Habitat et ceci en deux phases, 1988-1989 et 1991-1994.
*Le Centre commercial principal n'a pas trouvé d'investisseur disposé à surbâtir les 2 320 m2 de patios afin d'augmenter la masse critique de l'équipement, de condenser son animation interne et de financer la réfection et l'amélioration des parties communes.
* L'enseignement supérieur est dans un premier temps (1990-1992) entré en conflit avec ses riverains en édifiant des bâtiments dits provisoires hors normes et en se réservant une bonne part de parkings universitaires. Par contre, il a dans un deuxième temps (1994-1995) accru les surfaces disponibles le long de la rue de Rome et ceci pour chacune des trois universités, ce qui met un terme à des situations critiques et permet de rationaliser leur fonctionnement.

L'année 1995 voit l'aménagement du terrain vague du Rond-Point.